Le Civilisation Tour est spectaculaire. Le documentaire d’Orelsan “Montre jamais ça a personne” réalisé par son frère Clément Cotentin avait annoncé la couleur. D’ailleurs, les deux frères ont reçu le prix de la création audiovisuelle aux Victoires de la Musique 2022. Le 11 février, Orelsan a également obtenu le titre de l’artiste masculin et de la chanson originale de l’année avec “L’Odeur de l’essence“. Quelques jours plus tard, il est reparti en tournée en commençant par l’Ouest. Retour sur le concert d’Orelsan au Zénith de Nantes le 25 février qui affichait complet depuis des mois… C’est dire si le rappeur Orelsan était attendu !

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Orelsan en concert au Zénith de Nantes le 25 février 2022. © Sophie Brandet

 

Retour à la Civilisation…

À 21h c’est sans noir salle, sans vidéo d’intro et sans prévenir qu’Orelsan débarque sur scène habillé par Avnier, sa marque de vêtements. Un clavier pour le fidèle Skread, une guitare et déjà “Jour Meilleur” commence. Le public met quelques instants à réagir mais se rattrape très vite. Prendre le strict contrepied de l’arrivée d’un showman américain, le normand ne fait définitivement rien comme tout le monde. Visiblement heureux d’être de retour, Orelsan sourit et enchaîne avec “La quête” et la fameuse “Défaite de famille”. Après une sortie de scène rapide et quelques accolades avec les premiers rangs, le noir se fait bel et bien cette fois.

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Orelsan en concert au Zénith de Nantes le 25 février 2022. © Sophie Brandet

 

“Civilisation” et son ambiance bleue démarrent, les trois écrans géants s’allument et les musiciens s’installent. Le rappeur réapparait au centre de la scène, en contrejour et en tenue Dior pour l’occasion. Hurlements dans la salle. Cette fois le show est bien lancé. Sobre dans la scénographie, les paroles prennent une dimension supplémentaire. “Du propre” et “Bébéboa” se succèdent. Ce soir, au delà des punchlines marquantes, c’est surtout une grande fête qu’à prévu Orelsan. Dans la même veine que son documentaire, le Civilisation Tour nous ouvre les portes de son passé et de son ascension. Ce soir, c’est Aurélien Cotentin qui est sur scène, tout autant qu’Orelsan acclamé par 8500 personnes. Toujours présent, Ablaye est lui aussi de la partie.

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Orelsan en concert au Zénith de Nantes le 25 février 2022. © Sophie Brandet

 

Extraite de l’avant dernier album, “La pluie” d’Orelsan et Stromae est reprise, chantée, hurlée par tou(te)s et forme le premier d’une longue série de moments forts. “Manifeste” puis “L’odeur de l’essence” et son impressionnante scénographie faite de fumée et de lights oranges.

Pour Orelsan et son public…

“Pour les trois prochaines minutes je veux qu’on m’appelle Jimmy Punchline”. “Courez courez vous m’attraperez pas”. “Encore une soirée où j’vais rentrer seul chez moi, encore un soir où j’vais finir dans un sale état”. “J’attends, pas grand chose de spécial, les jours passent et se ressemblent un peu, tout le temps la tête dans les étoiles, des tonnes de personnes défilent sous mes yeux”. “L’avenir appartient à ceux qui se lèvent à l’heure où je me couche”. “J’ai tendance à bloquer”. “J’aurais pu sauver la vieille France, aider la patrie d’mon enfance, donner aux racistes de l’espoir, mais j’fais de la musique de noir”… Un medley, une réunion des meilleures chansons d’Orelsan. Succès garanti.

Puis Skread, Ablaye et la troupe s’assoient dans des poufs gonflables situés à l’avant de la scène. “Hey ça vous dit de venir chez moi dans mon salon, à l’ancienne ? Et vous voulez faire une petite partie de Street Fighter ?… Enfin, une sorte de Street Fighter où ça serait nous les personnages !” S’en suit une partie de jeu vidéo surréaliste entre deux personnes choisies dans le public. Là aussi, Orelsan ne fait rien comme tout le monde.

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Orelsan en concert au Zénith de Nantes le 25 février 2022. © Sophie Brandet

 

Plus que jamais ensemble !

“Baise le monde” et le show repart. “Le Chant des Sirènes”, “Ensemble”, “Athena” et c’est déjà le temps du rappel. Un nouveau noir salle et Orelsan réapparait… En costume gris clair et perché à 15 mètres de hauteur. C’est l’heure de “Rêve mieux“. Une chambre d’ado, en l’air elle aussi, apparaît. Orelsan le rappeur de Caen s’y installe et le magnifique “Notes pour trop tard” commence. De retour sur la terre ferme, “La Terre est ronde” est scandée par le Zénith de Nantes tout entier. Personne ne semble vouloir faire éclater la bulle qui s’est installée. “Ablaye, je crois qu’il faut qu’on revoit les bases…” et “Basique” démarre pour signer l’apothéose d’un show millimétré. Le temps de “Shonen”, “Du propre” pour la seconde fois de la soirée et c’est déjà la fin.

Orelsan avait promis de faire les choses en grand, il a fait plus encore. Après Bercy et les festivals de l’été, le Civilisation Tour repassera dans l’Ouest à l’automne. On est déja impatient de voir Orelsan à Rennes le 28 octobre puis à Nantes le 18 novembre prochain. Il n’y a qu’une chose à dire… La fête est belle et bien repartie.

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A propos de Sophie Brandet

Nantaise d’adoption mais citoyenne du monde, je suis journaliste photographe professionnelle depuis bientôt 10 ans. Au départ un besoin de figer des souvenirs, puis une passion, au final un métier. J’aime les gens, capter un instant, m’enrichir de ces rencontres. Entre les tournées et les salles de concerts nantaises, j’ai créé mon quotidien. À ça s’est ajouté l’écriture. Complémentaire aux photos pour reproduire la magie du moment décrit. Un concert dure 1h30... faisons perdurer l’instant.