22 Octobre 2021. Le parking du Zénith de Nantes déborde. Trois semi-remorques, deux tourbus, le ton  est donné. Ce soir sera grand. À l’affiche, Woodkid, de retour après sept ans d’absence. Sept ans depuis le monumental album The Golden Age sorti en 2013. Sept ans depuis le déjà culte single « Iron« , titre phare de son premier album. Pour accueillir son retour, ils sont six milles. Debout, collés, serrés, loin de la distance de mise depuis près de deux ans. La fin du fameux geste barrière qui sévissait dans les fosses depuis la reprise des concerts. Ce soir sera grand, c’est certain.

Woodkid en concert au Zénith de Nantes le 22 octobre 2021. © Sophie Brandet

Retour en force avec l’abum S16…

21 heures tapantes. Le gigantesque écran vidéo s’allume et les premières images surgissent. Les huit musiciens débarquent au premières notes d’« Intro ». Quelques instants plus tard, le voilà. Woodkid, sa combinaison qu’il comparera plus tard à Elon Musk et son éternelle casquette vissée sur la tête. Déjà démarre le célébrissime « Iron« . Quelques mesures et l’ambiance atteint des sommets. « Ennemy« , « Pale Yellow«  et « Reactor«  s’enchaînent. Ce soir, c’est surtout S16 son dernier album que Yoann Lemoine, de son vrai nom, est venu défendre, un opus sorti en octobre 2020 et qui a su truster toutes les meilleures critiques. Ses fans l’attendaient depuis longtemps, ils ont été comblés.

Woodkid en concert au Zénith de Nantes le 22 octobre 2021. © Sophie Brandet

Puis la parenthèse enchantée…

« Alors voilà, quand j’ai commencé la musique, j’étais très loin de jouer ce que je joue aujourd’hui. Parmi ces chansons, il y en a une à laquelle je tiens particulièrement… Elle ne va pas du tout avec le reste de la setlist mais j’avais envie de vous la jouer. Cette chanson s’appelle Brooklyn ». Ambiance rouge et pied de micro installé. Woodkid prend une pause, le Zénith reprend son souffle avec cette parenthèse toute en douceur. La machine a beau être monumentale, Brooklyn est une sorte de bulle, un moment à part qui prend toute sa place au milieu du concert.

Woodkid en concert au Zénith de Nantes le 22 octobre 2021. © Sophie Brandet

Et un rappel inoubliable !

« I Love You«  démarre et c’est toute la salle qui semble alors se réveiller. Levés, scandant les paroles, applaudissant à tout rompre avec cette émotion particulière qu’ont toujours les retrouvailles… la scène est magnifique. Si on devait résumer le show, c’est par cet instant là qu’il
faudrait le faire.

Woodkid en concert au Zénith de Nantes le 22 octobre 2021. © Sophie Brandet

« Horizons into Battleground« , « So Handsome Hello« , le très connu « The Golden Age« , « Highway 27« , « On Then and Now« , « In Your Likeness« , « Minus Sixty One«  se succèdent et c’est déjà le temps des rappels. « Goliath«  premier single de « S16 » porte bien son nom. La
scénographie est bluffante et d’une taille inégalée. « Run Boy Run«  ferme le ban. Visiblement ému, Woodkid quitte son public Nantais.

Il aura fallu sept ans pour que le musicien revienne sur le devant de la scène mais parfois sept ans, en dépit de l’impatience et de la longueur, permettent aux retrouvailles d’être d’autant plus
belles. Ce soir en était la plus belle preuve.